Jeff XVII

Publié le par Maude

        
          Dimanche dernier, il faisait Grand Soleil.
         Comme si l’astre absent l’été durant, s’était décidé à nous offrir un sursis pré-hivernal. Alors, on s’est préparé un panier pique-nique avec l’idée de gagner Versailles et de  s’allonger à midi, sur les bords du Grand Canal.

         Histoire de se remémorer ce temps jadis où un monarque mégalo faisait traverser les Alpes à quelques gondoles, pour le simple et royal plaisir de posséder un peu de Venise dans la majestueuse perspective de son Parc.

       Histoire aussi d’approcher les œuvres de Jeff Koons actuellement exposées dans les appartements royaux et dans ses allées.

Nous n’étions visiblement pas les seuls à avoir eu cette idée et devant l’ampleur de la file d’attente, nous avons décidé de nous en tenir à l’exploration des jardins.

    Autre époque – autres mœurs ? Un monstre de douze mètres, une sorte d’extra-terrestre horticole nous a accueillis à l’Orangerie.

    Split-Rocker, œuvre montée par Jeff Koons dans le cadre de l’expo qui lui est consacrée, est une sorte d’animal étrange, tête à deux faces mi-poney, mi-dinosaure, constitué d’acier et d’un terreau planté de 90 000 fleurs.

   Ma plus petite a éclaté de rire : « C’est rigolo ! » Preuve que l’artiste emprunte beaucoup au monde enfantin comme pour stigmatiser nos pulsions régressives.

    Le plus grand, lui, cherchait de l’eau pour étancher sa soif. Preuve que les jardiniers de Versailles doivent beaucoup donner de leur personne pour abreuver ce monstre fleuri, ce monstre gentil, ce Casimir –  ce caprice d’un roi...

    

A voir : Les 17 oeuvres monumentales proposées à Versailles par l'artiste américain Jeff Koons jusqu'au 14 Décembre.

Publié dans Confiture

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