Kriss crumble
Kriss est morte. Et ce sont tous ses beaux dimanches qui partent avec elle.
Elle s’appelait Corinne Gorse, mais ça, je viens juste de l’apprendre. Kriss, c’était une voix, un peu haute, un peu niaise au premier abord et puis si légère et profonde finalement, si près de l’autre, auditeur et invité. Une voix de France Inter où elle avait débuté dès l’âge de 20 ans.
La radio est ce lieu du magique. Je ne connaissais pas Corinne Gorse et pourtant Kriss était comme une amie, une sœur. De celles qui savent écouter et dire les mots qu’il faut, sans juger, sans jalouser, en apportant juste ce supplément de gaieté qui rend les jours de Novembre plus lumineux.
C’est absurde d’être touchée par la disparition de quelqu’un qu’on ne connaissait pas ? Je ne crois pas. Il faut rendre hommage aux passeurs, à ceux qui ouvrent les portes, favorisent des rencontres, nourrissent les autres de leurs propres découvertes. Ils offrent le meilleur de leur propre vie, une part du dessert pour l’ici et maintenant.
Les crumbles de demain, tenteront de maintenir ce cap, en terre des délices.